Syrie: 35 civils tués dans des raids du régime sur la Ghouta
Les raids aériens du régime syrien qui ont visé ce mardi 6 février 2018 plusieurs localités de la Ghouta orientale, enclave rebelle à l'est de Damas, ont tué 35 civils, selon un nouveau bilan fourni par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces raids interviennent alors que l'ONU a réclamé mardi une "cessation immédiate des hostilités" en Syrie, pour au moins un mois, afin de pouvoir distribuer des aides et évacuer les blessés.
Trois enfants figurent parmi les victimes de ces raids qui ont fait plus de 160 blessés, a indiqué l'OSDH, alors que la Ghouta orientale est la cible quasi quotidienne des bombardements du régime de Bachar al-Assad.
"Le bilan des morts a augmenté car les frappes aériennes intenses se poursuivent", a expliqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rhamane, après avoir donné un premier bilan de 16 civils tués.
"De nouvelles victimes sont tombées à Douma", la grande ville de la Ghouta où neuf personnes ont péri, a-t-il ainsi précisé.
Le bilan des victimes pourrait augmenter en raison de la présence de personnes prises au piège sous les décombres et de blessés dans un état critique, avait-il auparavant indiqué à l'AFP.
En représailles aux frappes sur la Ghouta, les rebelles mènent des tirs d'artillerie sur la capitale, et trois civils ont été tués mardi dans des tirs d'obus, selon l'agence officielle Sana.
La veille déjà, 31 civils avaient péri dans des bombardements du régime sur la Ghouta orientale, fief rebelle assiégé depuis 2013 par les forces de Damas.
Les quelque 400.000 habitants subissent déjà au quotidien pénuries de nourriture et de médicaments.
Le conflit qui déchire la Syrie depuis 2011 a fait plus de 340.000 morts, embrasant plusieurs fronts et impliquant acteurs locaux et étrangers, mais aussi des groupes terroristes.